Qui est Louie Banks, le photographe qui a shooté Beyoncé en couv de Vogue France ?

Qui est Louie Banks, le photographe qui a shooté Beyoncé en couv de Vogue France ?

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© Louie Banks/Vogue

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Par Lise Lanot

Publié le

Il a grandi entouré de drag-queens et a commencé la photo à 8 ans : voici 5 choses à savoir sur le photographe britannique.

Ce vendredi 24 mars, Beyoncé partageait sur son compte Instagram sa couverture Vogue. À cette occasion, elle annonçait la collection “Renaissance Couture” de Balmain, cocréée par l’artiste elle-même, enfin libérée de son contrat avec Adidas. Comme toutes les annonces de Queen B, les publications ont vite dépassé le million de likes et fait le tour des réseaux et médias spécialisés.

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On y cite les noms de la superstar et du directeur artistique de Balmain – qui ne signent pas là leur première collaboration puisque les tenues de Beychella, en 2018, étaient déjà l’œuvre de la maison française – mais on oublie quelque peu le photographe à l’origine des clichés en noir et blanc diffusés un peu partout. Et pour cause, l’artiste en question est bien mystérieux et rares sont les informations disponibles à son propos. Heureusement, on a l’âme investigatrice : voici donc cinq choses à savoir sur le photographe Louie Banks.

Il a commencé la photo à ses huit ans

En 2018 déjà, il confiait au magazine Another Man avoir “toujours aimé l’art”. C’est à ses huit ans qu’on lui offre son premier appareil photo, qu’il ne lâche plus, intensifiant sa pratique jusqu’à collaborer avec la chanteuse Ellie Goulding à ses 16 ans. Un CV joliment rempli avant même la majorité.

Il a grandi “entouré de drag-queens”

De Louie Banks, on connaît l’attrait pour l’underground. Une fascination qui date, elle aussi, de son enfance, puisqu’il rapporte avoir toujours été “entouré de personnes excentriques et de façons de vivre alternatives” grâce à sa mère, “une fêtarde”. “J’ai été élevé entouré de drag-queens”, ajoutait celui qui s’est lui-même mis au drag une fois adulte et affirme avoir “trouvé une famille dans l’underground”.

Son travail célèbre la fluidité des genres

Partie prenante des milieux drag, il célèbre depuis des années des stars de ce petit monde mais aussi des personnes qui gravitent autour d’elles. En immortalisant stylistes, mannequins et ami·e·s, il montre un patchwork qui célèbre cette “famille” qu’il suit depuis des années.

En se jouant des attributs anciennement assignés au “féminin” et au “masculin”, il célèbre la fluidité des genres ainsi que les possibilités offertes par la mode et l’art pour affirmer son identité. En 2022, il collaborait avec C☆NDY TRANSVERSAL, magazine dédié à “la communauté trans : les personnes transgenres, non-binaires, androgynes, qui se travestissent, font du drag, du cross-dressing”. Le photographe se réjouissait alors de participer à une initiative inspirante, “drôle, politique, glamour et sexy”.

Il photographie les grands noms du cinéma, de la musique et de la mode

Beyoncé n’est pas la première star internationale qui a l’honneur de passer devant son objectif. Avant elle, il a entre autres collaboré avec FKA Twigs, Isabelle Huppert, Charlotte Rampling, Helena Bonham Carter, Marion Cotillard ou encore Lous and the Yakuza pour des unes de magazines, des marques ou des éditoriaux mode. Pendant longtemps, Louie Banks avoue avoir séparé les deux mondes qui le tenaient éveillé : “Au début, je photographiais des pop stars le jour et je faisais du drag la nuit.” Aujourd’hui, et depuis plusieurs années, le photographe a réuni ses passions et intérêts pour proposer un univers encore plus riche.

Qu’il travaille avec des noms pesant plusieurs millions ou des personnalités plus locales, Louie Banks pose sa patte, reconnaissable, où se rencontrent et se mélangent l’élégance, l’underground, la gloire du costume et le sale de la réalité. Il n’hésite pas à user de son flash, à forcer les contrastes, à se jouer des perspectives et profondeurs afin de déstabiliser son public et de créer des mises en scène théâtrales puissantes.

Il se détache du “message” et vise l’insouciance

Les années passées à courir les séances photo et les expériences nocturnes ont permis au photographe britannique de décider d’une constante dans son travail : l’insouciance et le “fun”. “Je pense que la plupart des personnes sont accrochées au message [de leur travail] mais moi, je veux surtout m’amuser.” Une ligne directrice qui paye puisque, sans avoir mis de côté ses valeurs ou sa famille de cœur, Louie Banks se retrouve aujourd’hui à photographier une des plus grandes stars du XXIe siècle – dont le dernier album tente de célébrer les communautés queers trans : la boucle essaie de se boucler.