“Un John Wick immortel et ultraviolent” : Keanu Reeves dévoile BRZRKR, le comics dont il est scénariste

“Un John Wick immortel et ultraviolent” : Keanu Reeves dévoile BRZRKR, le comics dont il est scénariste

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Par François Faribeault

Publié le , modifié le

Il met des tatanes et tue des gens, à la fin il gagne, mais dans le fond, il n’est pas méchant.

Alors que John Wick 4 promet d’être aussi lourd que les opus précédents, que le doux souvenir Johnny Silverhand de Cyberpunk 2077 reste gravé dans nos cœurs, Keanu Reeves continue de toucher à tout et d’explorer les capacités que lui procure son magnifique cerveau.

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Cette fois-ci, il se met à bande dessinée, parce que pourquoi pas. Dans le comics BRZRKR, il se crée un personnage de bande dessinée, traversant les âges et les civilisations en quête de réponses, laissant dans son sillage ni plus ni moins que le sang et la mort.

C’est quoi, ce projet BRZRKR ?

BRZRKR tome 1 est le premier tome d’une trilogie imaginée par l’acteur canadien Keanu Reeves. Sur ce projet, il est coscénariste, voyant à ses côtés Matt Kindt, auteur de notamment Pistolwhip, Deux sœurs : Un roman d’espionnage, Super Spy, de la super série Mind MGMT et les Filles perdues.

Au dessin, on retrouve, Ron Garney. Les connaisseurs savent qu’il a bossé sur des comics de Captain America, The Amazing Spider-Man, Hulk, X-Men, et Daredevil. Avec un scénariste qui a su travailler sur des scénarios profonds et un artiste du crayon habitué aux super-héros et aux scènes de bagarre, on peut sans aucun doute avancer que le projet de Keanu Reeves est entre de bonnes mains.

Petite notification, je ne sais pas s’il faut prononcer le titre “B-R-Z-R-K-R”, ou “Berzerk”. Mais je préfère partir sur “Berzerk”, car c’est sûrement ce qu’aurait voulu Keanu alors je respecte son choix. Attention, à ne pas confondre l’œuvre avec Berserk de Kentaro Miura, véritable banger aussi.

BRZRKR, ça parle de quoi ?

BRZRKR raconte l’histoire de B. un demi-dieu immortel âgé de 80 000 années engagé par le gouvernement américain afin de réaliser des petites missions sympathiques où il faut tuer un maximum de gens. Et ça tombe bien car depuis sa naissance, B. n’a connu que la guerre et le combat, et est en proie à des accès d’ultraviolence où plus rien ne l’arrête. Une arme parfaite, en somme.

En échange de ce travail, il souhaite trouver des réponses sur son passé et ses origines. Commence alors un long processus de guérison et des séances de psy payées par le contribuable afin de plonger dans ses souvenirs les plus traumatiques.

Ce premier tome (d’une série de trois) est centré sur la mise en place du contexte et la naissance de B. D’un côté, on explore son quotidien, partagé entre ses missions secrètes où il est balancé en pâture à l’ennemi afin de l’écharper, et ses temps de “repos” où il est étudié par une équipe de scientifiques cherchant à percer les mystères de son immortalité. D’un autre côté, on rencontre Diana, la docteur/psy chargée de travailler avec B. sur ses souvenirs.

Ainsi, on découvre le passé du héros, enfant né d’une mère humaine et aimante et d’une divinité invisible et silencieuse.

OK, mais c’est bien ?

Oui. Tel un poisson qui nage dans les eaux claires, je me suis fait attraper par l’appât qu’est le nom de Keanu Reeves. Ajoutez à ça une couverture qui rappelle les plus belles heures d’un John Wick ayant commencé une prise de masse et vous avez ma validation. Et je n’ai aucun regret.

Dans un dessin et une mise en scène plutôt simples mais efficaces, où le noir obscur et le rouge sang règnent en maîtres, B. nous emmène dans son intrigue personnelle. Si les scènes de missions restent intéressantes pour montrer l’état actuel du héros, ce sont réellement les flashbacks qui ont piqué ma curiosité.

On est touché par la naissance de B., qui vient au monde pour n’être qu’un outil aux mains de son père, lui permettant d’abord de défendre les siens, puis de conquérir. Si ces moments permettent de comprendre le parcours de B., les instants passés avec sa mère permettent d’être touché par le personnage. La mère, qui par sa présence, ses mots et ses cases de couleur proches du bleu (qui s’oppose au rouge sang) est le lien à l’humain, à l’amour et la paix que cherche B. Cette dualité entre la perpétuelle guerre et l’éphémère paix rend le propos attirant, et personnellement, j’ai hâte de lire la suite.

BRZRKR me fait donc penser à un John Wick immortel et ultraviolent, avec en plus une réflexion à creuser sur ce qui définit l’humanité et le fait d’être humain. Pour le reste, je n’en dis pas plus, pour ne pas spoiler tout le bouquin, je vous laisse découvrir cette série, qui, je pense, vous plaira. De plus, sachez que BRZRKR compte être adapté en série Netflix. D’ailleurs, le rôle principal de B. sera interprété par… devinez qui ? Keanu Reeves.

Sortie le 13 mars dans toutes les librairies.