Vous avez kiffé Creed III ? Voici 10 films de boxe qui tapent dur et sans Rocky dedans

Patate de forain cinéphile.

Vous avez kiffé Creed III ? Voici 10 films de boxe qui tapent dur et sans Rocky dedans

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Par Aurélien Chapuis

Publié le

Alors que le film de Michael B. Jordan est en train de tout rafler au box-office, on vous propose 10 films sur le noble art et affiliés. Ça balance des beignes !

La boxe a toujours été un sujet au cinéma, quasiment depuis ses débuts. Bien sûr, on pense tout de suite à la saga Rocky et ses ramifications jusqu’à ce troisième Creed extrêmement suivi dans les cinémas en ce moment. On pense aussi à Raging Bull de Scorsese ou au Million Dollar Baby d’Eastwood. Mais si on devait creuser un peu plus les histoires atypiques de ring, les films plus cachés ou un peu oubliés, ça donnerait quoi ? Voici dix films à voir ou revoir pour l’amour du noble art. Car la vie est un combat et chaque jour, il y a une beigne. Apprenez à bien les recevoir !

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La Dernière Chance (1972) de John Huston

Billy Tully, un ancien boxeur devenu alcoolique, joué par l’excellent Stacy Keach, essaye de refaire surface sur les rings aidé de son pote Ernie, joué par le légendaire Jeff Bridges. On est dans un mélange entre film noir, la description électrique d’une ville moribonde et les trajectoires de boxeurs atypiques. Le tout réalisé par le grand John Huston, forcément un classique à voir absolument.

De l’ombre à la lumière (2005) de Ron Howard

Dans la section biopic de boxeur, on a bien sûr Ali de Michael Mann plutôt réussi. Mais on a aussi cette trajectoire moins connue de James J. Braddock, champion poids lourds au début des années 1930. Alors en fin de course et à la recherche de multiples boulots pendant la Grande Dépression, Braddock joué par l’excellent Russell Crowe gagne un combat perdu d’avance. Il deviendra ensuite le champion des plus démunis, en pleine crise. La mise en scène académique de Ron Howard installe une histoire très américaine qui va bien au-delà de la boxe, quand le dépassement de soi et le sport deviennent le meilleur étendard de l’espoir.

Le Bagarreur (1975) de Walter Hill

De la bagarre de rue pour le premier film de Walter Hill (Les Guerriers de la nuit, Driver, 48 Heures) avec Charles Bronson et James Coburn, on est clairement sur un petit classique oublié où les coups pleuvent dans des hangars sales entre deux squats de trains de marchandise. Bien avant Snatch, bien avant Fight Club, Walter Hill avait vraiment trouvé l’ultime patate de forain.

Hajime No Ippo: Champion Road (2003) de Satoshi Nishimura

Dans l’univers manga, il y a bien sûr un arc boxe vu qu’ils traitent quasiment de tous les sports possibles et imaginables. Et le plus réussi et impressionnant reste le shonen Hajime No Ippo, décliné en série puis en film en 2003. L’animation des combats est totalement dingue et l’histoire tient en haleine après de multiples tournois. Vous pouvez y aller les yeux fermés. Mais ouvrez les quand même à un moment, sinon vous allez prendre une beigne.

Nous avons gagné ce soir (1949) de Robert Wise

Dans les années 1940 et 1950, le milieu de la boxe est souvent traité au cinéma en mode film noir pour son côté truqué et proche de la mafia. Dans ce film de Robert Wise avec Robert Ryan dans le rôle principal, on suit un boxeur en fin de carrière qui doit se coucher sur son tout dernier combat. Et bien sûr, il n’a pas envie. C’est très efficace, très dur, très noir et les scènes de boxe sont superbement filmées avec ce grain si particulier. Un grand oui.

La Force de vaincre (1983) de Richard Fleischer

La Force de vaincre est un bon petit film de boxe très années 1980 avec Dennis Quaid toujours excellent. Manque de bol, il est sorti en même temps que Le Retour du Jedi, autant dire qu’il est passé totalement à la trappe (Amiral Ackbar, vous l’avez ?). Pourtant, ce petit film du grand Richard Fleischer (Les Vikings, Le Voyage fantastique, Soleil vert) a tout pour plaire : pour subvenir aux besoins de sa famille, Dennis Quaid s’inscrit sur un coup de tête au Toughman Contest, un tournoi qui existe vraiment et qui permet aux boxeurs amateurs de s’affronter pour une récompense assez élevée. C’est un des tournois les plus suivis aux États-Unis et il y en a eu quasiment dans chaque État. Un vrai shonen. Et bizarrement, dans le film, Dennis est archi-chaud et arrive à passer des boxeurs carrément plus balaises que lui. Le regard effaré de Dennis m’attrape à chaque fois et le film est bien écrit, surtout dans les relations entre ses personnages. Beaucoup de bagarres aussi, très 80’s, c’est plaisant. Film mineur, mais très sous-estimé.

When We Were Kings (1996) de Leon Gast

S’il ne faut voir qu’un seul documentaire sur la boxe, c’est celui-ci. Il traite en long et en large du grand combat organisé par Don King en 1974 au Zaire avec Mobutu opposant George Foreman à Mohamed Ali. À l’époque, Ali est donné grand perdant car il n’arrive pas à remonter sur le ring après sa destitution de ceinture pour avoir refusé d’aller s’engager au Vietnam. Foreman est un bulldozer, tout le monde pense qu’Ali va tenir un round. Et bien sûr, c’est autre chose qui se passe, une rencontre entre Ali et l’Afrique, l’émulation d’un peuple, le regard d’un champion avec ses multiples trash talks, ses failles, ses doutes et son génie. Le meilleur film à voir sur Ali (déso, Will Smith).

Fighter (2010) de David O. Russell

Superbes portraits croisés de deux frères joués par Mark Wahlberg et Christian Bale. Chris est le génie de la boxe de la famille, mais il est un toxicomane. Pour le coup, Mark monte au créneau et devient le nouveau challenger. Comme souvent chez David O. Russell, les personnages sont incroyables, les dialogues électriques et les relations familiales explosives. Et la boxe dans tout ça ? Omniprésente, pleine de douleurs, de culpabilité et de libération. Un des meilleurs films récents sur la boxe.

Penitentiary (1979) de Jamaa Fanaka

Dans les années 1970, les films de prison étaient devenus un genre en soi. Et si en plus, on y ajoutait une caractéristique bagarre, on obtient ce très bon Penitentiary qui a tellement marqué les esprits qu’il a eu droit à deux suites. Le réalisateur Jamaa Fanaka a fait partie de la LA Rebellion, un mouvement de réalisateurs afro-américains qui voulaient changer la vision du cinéma de l’époque, notamment avec des films orientés vers la communauté afro-américaine. Dans Penitentiary, un jeune Noir accusé d’un crime qu’il n’a pas commis arrive à sortir de prison grâce à ses talents incroyables en boxe. C’est rugueux, critique sur la société de l’époque et assez extrême par moments. Un de mes coups de cœur oubliés sur le monde de la boxe et le combat, mais pas que.

Plus dure sera la chute (1956) de Mark Robson

Pour aller avec Nous avons gagné ce soir de Robert Wise, un autre film noir des années 1950, cette fois-ci, il s’agit du dernier film de Humphrey Bogart qui joue un journaliste sportif désabusé aidant à une véritable machination dans le milieu de la boxe. En gros, il écrit des articles dithyrambiques sur un boxeur complètement nul mais impressionnant, pour faire monter sa cote. Bien sûr, tout est truqué. Et bien sûr, Humphrey va chercher sa rédemption avant le final. Un film critique et crépusculaire sur le monde des paris sportifs et de la boxe, mais cette fois-ci, pas du point de vue des boxeurs mais des petites gens qui œuvrent dans l’ombre de ce milieu mafieux. Un bon petit classique du genre.