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Mais concrètement qu’est-ce qu’il se passe ?
Depuis le début de l’année 2025, l’est de la RDC est le théâtre d’une crise humanitaire majeure, exacerbée par une intensification des violences et des déplacements massifs de populations. Les affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par le Rwanda, ont conduit à la prise de villes clés telles que Goma et Bukavu en janvier dernier, provoquant des milliers de morts et de blessés.
Cette situation a entraîné le déplacement de plus d’un million de personnes, selon l’UNICEF, aggravant une crise humanitaire déjà critique. Les infrastructures de santé et d’éducation sont débordées, avec une augmentation notable des accouchements prématurés, des blessures par armes et une pénurie de médicaments essentiels. Plus de 2 500 écoles ont été fermées, réduisant drastiquement l’accès à l’éducation pour des milliers d’enfants.
Les conditions sanitaires se détériorent également, avec un accès limité à l’eau potable, augmentant les risques d’épidémies telles que le choléra et la variole du singe. Les camps de déplacés, comme ceux de Kashaka et Shabindu à Goma, sont surpeuplés et manquent de services de base, exposant les populations à des risques sanitaires accrus.
Malheureusement, ce n’est pas une nouvelle situation, et plusieurs rappeurs francophones dénoncent ce qu’il se passe depuis bien longtemps, Kalash Criminel, Damso, Gradur… Le vidéaste Punchologue a étudié le lien étroit entre le rap français et la RDC.
C’est pour toutes ces raisons que 20 artistes vont se produire sur la scène de l’Accor Arena le 7 avril. Sensibiliser, récolter des fonds pour que le plus grand nombre puisse prendre conscience de ce qu’il se passe à 6 000 km de Bercy.