Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, démissionne pour raisons de santé

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, démissionne pour raisons de santé

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© Franck ROBICHON / POOL / AFP

Sa maladie inflammatoire de l'intestin l'avait déjà forcé à quitter le pouvoir en 2007.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, en poste depuis fin 2012, a annoncé vendredi son intention de démissionner pour des raisons de santé, ayant été rattrapé par une maladie inflammatoire de l’intestin qui l’avait déjà forcé à quitter le pouvoir en 2007.

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J’ai décidé de démissionner du poste de Premier ministre“, a déclaré M. Abe lors d’une conférence de presse, expliquant subir un retour de son ancienne maladie chronique, la rectocolite hémorragique ou colite ulcéreuse.

En poste depuis 2012

M. Abe devrait rester en poste le temps qu’un successeur soit désigné, très probablement par un vote au sein du PLD, a précisé Tomomi Inada, cadre du parti au pouvoir et proche alliée du Premier ministre.

Il occupait la fonction de manière ininterrompue depuis fin 2012, un record de longévité pour un Premier ministre japonais.

Ces derniers jours, le porte-parole du gouvernement Yoshihide Suga avait tenté de balayer les spéculations sur un départ précipité, après deux visites à l’hôpital de M. Abe ces deux dernières semaines.

Ce fidèle du Premier ministre avait encore répété vendredi matin s’attendre à ce qu’il annonce au contraire son intention de “travailler dur” tout en se soignant.

Une énorme surprise

Les observateurs s’attendaient par conséquent à ce que M. Abe reste à son poste jusqu’au terme de son troisième et dernier mandat de président du PLD prévu en septembre 2021.

C’est une énorme surprise“, a déclaré à l’AFP Shinichi Nishikawa, professeur de sciences politiques à l’université de Meiji de Tokyo. “Sa démission survient à un moment où le Japon fait face à des défis importants“, dont la gestion de la pandémie de coronavirus, a-t-il rappelé.

Il pourrait y avoir une situation politique confuse. Sa démission va avoir un grand impact” sur la politique japonaise, a encore estimé cet expert.

Popularité en déclin

La popularité de M. Abe a fondu ces derniers mois avec la pandémie de coronavirus, son gouvernement étant critiqué pour la lenteur de sa réaction à la crise, ses multiples revirements et maladresses, y compris du Premier ministre lui-même.

L’archipel nippon a été relativement moins touché par la maladie Covid-19 que de nombreuses autres zones du monde, avec environ 65 600 cas d’infections dans le pays depuis le début de la crise sanitaire pour quelque 1 200 décès.

Mais le nombre de cas locaux est fortement reparti à la hausse depuis début juillet, en dépit d’un état d’urgence mis en place par le gouvernement entre début avril et fin mai.

Konbini news avec AFP