“Qu’il retourne en Afrique” : les tweets racistes du député RN Grégoire de Fournas refont surface

“Qu’il retourne en Afrique” : les tweets racistes du député RN Grégoire de Fournas refont surface

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ARTHUR NICHOLAS ORCHARDHans LucasHans Lucas via AFP

"Il faut expulser tous les Maliens de France !" écrivait-il notamment en janvier dernier.

Viticulteur dans le Nord-Médoc, Grégoire de Fournas est aussi, après sa sortie raciste ce jeudi à l’Assemblée nationale, l’auteur de tweets tendancieux. “En Afrique, ils aiment tous la France et ses allocs. On accueille toute l’Afrique ?!”, a-t-il tweeté en 2017. En janvier 2022 : “En réponse à l’expulsion de notre ambassadeur au Mali, il faut expulser tous les Maliens de France !” L’élu s’est défendu vendredi sur CNews d’avoir effacé d’autres messages.

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“J’assume totalement mes propos sur la politique migratoire anarchique de notre pays”, a-t-il encore martelé sur Twitter. Le député RN Sébastien Chenu, vice-président de l’Assemblée, a dénoncé une “manipulation de l’extrême gauche”.

Jeudi, c’est pendant une question au gouvernement, posée par l’élu Insoumis Carlos Martens Bilongo, sur le “drame de l’immigration clandestine” qu’a retenti dans l’hémicycle un “Qu’il retourne en Afrique”, lancé par Grégoire de Fournas et retranscrit dans le compte rendu de séance. Le RN assure que son député parlait du “bateau” humanitaire Ocean Viking, mentionné plus tôt par Carlos Martens Bilongo, et en “aucun cas” du député, élu noir du Val-d’Oise.

Carlos Martens Bilongo a dit sur RMC attendre “la sanction la plus lourde” contre une “phrase raciste” venue d’un élu d’un parti d’extrême droite qui “n’a jamais changé”.

“Cela aurait-il été plus acceptable” que les propos du RN soient adressés “aux réfugiés du bateau de SOS Méditerranée en situation critique ?”, s’était-il interrogé la veille. Il a reçu le soutien de l’ensemble des autres bancs.

Les propos de Grégoire de Fournas ont profondément ébranlé l’Assemblée jeudi, avec des députés rassemblés en masse au pied du perchoir pour réclamer des sanctions – une scène inédite. La présidente Yaël Braun-Pivet a mis prématurément un terme à la séance de questions au gouvernement, une décision rarissime, en raison de la “gravité des faits” et de “l’émotion légitime”.