Humusation : et si on se mettait à composter les corps humains ?

Et si la solution la plus écologique pour nos funérailles était… le compost ?

C’est en tout cas l’idée des membres de la fondation belge Métamorphose, qu’ils défendent corps et âme depuis une quinzaine d’années.

Le principe est simple. Comme dans un compost classique, les micro-organismes des 20 premiers centimètres du sol s’occupent de la décomposition d’un corps, posé dans une butte de matières végétales. Le processus de décomposition chauffe la butte et, grâce à un arrosage hebdomadaire, la température reste élevée dans le talus. Au bout de six mois, il faut broyer les os désormais débarrassés de leurs chairs molles. Au bout d’un an, il ne reste que du humus, sorte de terreau fertile, qui peut servir à enrichir les sols.

À l’origine, l’idée a été testée au fond d’un jardin, dans un bac à compost. Le résultat étant prometteur, les membres du collectif se sont mis à tester de plus en plus de techniques, et au fur à mesure des années, ils ont réussi à faire grandir le projet.

Depuis un an, un terrain dans les Ardennes belges a été alloué à des expérimentations sur des dépouilles porcines, en toute légalité.

La prochaine étape est de pouvoir tester ces techniques sur des “humains consentants”. Pour le moment, ces demandes leur ont toujours été refusées.