Lee Fields a 68 ans, mais n’est pas un chanteur du passé. Au contraire. L’héritage et l’authenticité soul qu’il transmet, alliés à la modernité de ses productions, le placent dans cette poignée de chanteurs qui ont su faire revivre un son en manque d’évolution, en manque de dépoussiérage. Depuis les années 2000, les choses ont changé : toute une scène revival soul est née, faite de Charles Bradley, Leon Bridges, Sharon Jones et consorts. Lee Fields en est l’un des fers de lance.
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Avant la sortie de son cinquième album, baptisé It Rains Love, il nous gratifie d’une session live du single éponyme. La sobriété et le groove au service de l’émotion. Le soulman originaire de Caroline du Nord, dont les plus vieux enregistrements s’arrachent aujourd’hui à prix d’or, livre une performance incarnée, comme à son habitude, entre la ballade et les lueurs de funk qui ont fait ses succès précédents, à l’image de son album de 2009, My World.
Pour l’émotion, c’est donc lui qui s’en charge. On le connaissait charmeur et souriant, le voici yeux fermés, simple, contant les hauts et les bas de 40 ans de mariage avec sa femme. Le groove, c’est l’affaire du groupe The Expressions, qui l’accompagne depuis son retour sur le devant de la scène il y a plus de dix ans. Filmée au cœur des studios mythiques de Diamond Mine en Californie, cette session sonne comme un délicieux amuse-gueule, tourné dans le seul but de nous faire saliver en attendant l’album à venir.
Lee Fields sera en concert à Paris, à l’église Saint-Eustache, le 29 avril (déjà complet), et à l’Aéronef de Lille le 30 avril.