Mardi soir, Elon Musk a publié un (énième) message intrigant sur X/Twitter, affirmant que Donald Trump lui avait demandé de rapatrier “deux astronautes bloqués” sur la Station spatiale internationale (ISS). “Le Président a demandé à SpaceX de ramener à la maison les deux astronautes abandonnés sur l’ISS dès que possible. Nous le ferons”, a-t-il écrit, tout en accusant l’administration Biden de les avoir “laissés là trop longtemps”.
À voir aussi sur Konbini
Une affirmation erronée ?
Comme le relate Ars Technica, les astronautes en question, Butch Wilmore et Sunita Williams, ne sont pas du tout bloqués. Arrivés à bord de l’ISS en juin 2024 via le vaisseau Starliner de Boeing, ils ont certes connu des problèmes techniques lors de leur mission, mais un vaisseau Crew Dragon de SpaceX est bien amarré à la station pour assurer leur retour en avril. Selon la Nasa et les astronautes eux-mêmes, ils se porteraient très bien dans l’ISS avec toute la nourriture et les vêtements à disposition ainsi que des tâches à accomplir.
L’origine du tweet de Musk reste floue. Selon un expert en politique spatiale interrogé par Ars Technica, il pourrait s’agir d’un simple “trolling”, d’autant que le message a été publié à 4 h 20, une heure souvent utilisée par Musk pour ses publications décalées. Cependant, il est aussi possible que Trump ait réellement fait cette demande au milliardaire pour des raisons politiques, cherchant à critiquer la gestion de la Nasa sous Biden.
Un retour anticipé poserait problème
Si la mission Crew-9 était avancée, cela perturberait l’organisation de la station. La Nasa préfère attendre l’arrivée de Crew-10 fin mars pour assurer une transition fluide. Un retour prématuré laisserait Donald Pettit, astronaute américain à bord, seul pour gérer l’entretien de la station et des opérations complexes comme le départ d’un cargo chargé de déchets.
Bien que techniquement possible, un rapatriement immédiat serait donc un casse-tête logistique et diplomatique pour la Nasa et ses partenaires. Reste à voir si Musk poursuivra cette déclaration, ou si elle restera un simple nouveau coup de communication.
