Nintendo n’est pas le genre d’entreprise à rigoler sur le respect de ses propriétés intellectuelles surtout quand cela touche à sa mascotte favorite : le plombier moustachu Mario. Cette fois, le géant du jeu vidéo vient de subir une rare défaite juridique. La firme avait tenté de faire interdire à un supermarché au Costa Rica d’utiliser le nom d’enseigne “Sùper Mario”.
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Comme le rapporte Eurogamer, tout a commencé lorsque Super Mario, ouvert il y a 52 ans, a voulu renouveler son enregistrement de marque. À ce moment-là, Nintendo s’y est opposé, affirmant que la dénomination “Super Mario” leur appartenait au niveau mondial. Pourtant, l’enseigne existait bien avant la sortie du premier Super Mario Bros. en 1985 et même avant l’apparition du personnage dans le jeu Donkey Kong en 1981 — qui s’appelait Jump Man à l’époque.
Le nom du supermarché fait référence au nom de Don José Mario Alfaro González, le fondateur de la boutique. Dans un message publié sur Facebook, Carlos “Charlito” Alfaro, fils du fondateur, raconte avoir hésité à poursuivre l’affaire face à la puissance juridique de Nintendo. “Au début, nous avons pensé abandonner. Comment pouvions-nous gagner contre un tel monstre commercial ?”, écrit-il. Mais finalement, ils ont obtenu gain de cause.
Le Registre National du Costa Rica a donné raison à la famille Alfaro, expliquant que si Nintendo détient bien les droits sur Super Mario dans les domaines du jeu vidéo, du textile ou encore des jouets, il n’a jamais enregistré la marque pour la vente de produits alimentaires.
Dans une vidéo partagée après la victoire, Carlos désigne fièrement son père en déclarant : “C’est Don Mario, c’est mon père, et il est le fondateur de Super Mario.” Un dénouement inattendu face à l’un des plus grands noms du jeu vidéo.