Severance, c’est la série dont tout le monde parle, mais je n’ai toujours pas eu le courage de regarder un épisode. Chose qui est désormais sur le point de changer puisque je viens de voir le dernier défilé Marie Adam-Leenaerdt et la collection semble refléter le même mood dystopique. La créatrice belge en pleine ascension nous présente donc, pour l’hiver prochain, une working girl débordée mais toujours chic.
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©Alessandro Garofalo
Pour découvrir cette nouvelle collection, le rendez-vous était donné dans la toute nouvelle adresse design de Paris Centre : la Galerie Paradis. Les habituels bancs inconfortables des front rows sont devenus des fauteuils de designers que les plus grands collectionneurs doivent s’arracher.

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Face à tous ces looks dans des nuances de gris, des coupes oversizes et structurées, ponctuées parfois de couleur et d’imprimé léopard, je me suis amusée à imaginer la muse derrière cette collection. Puisque nous sommes dans une galerie, face à une avalanche de tenues parfaites pour coller à la tendance siren office, je me suis dit que la femme Marie Adam-Leenaerdt de l’hiver prochain pourrait être une galeriste. Mais contrairement à Charlotte York dans Sex and The City, elle n’a pas le temps de se trouver un bon parti à épouser car elle passe ses journées à arpenter tout Paris à la recherche de meubles vintage (et Dieu sait que les Puces de Saint-Ouen sont loin).

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Ses clients sont si exigeants qu’ils l’épuisent. C’est pour ça qu’elle n’a pas le temps de se coiffer et que ses cheveux sont tout ébouriffés. Se maquiller ? Superflu quand on a plus de rendez-vous qu’il n’y a d’heures dans une journée. La workaholic s’emmitoufle alors dans d’immenses manteaux gris aux épaules ultra-larges, sa manière à elle d’être stylée sans fournir trop d’effort (et de montrer qu’elle est powerful, évidemment).

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Notre galeriste épuisée porte parfois du velours, des pièces satinées et des mini-jupes car elle n’aura pas le temps d’enfiler une tenue de soirée avant un vernissage, son look doit forcément être deux en un. Et quand la pression du taff devient trop éprouvante, elle booste son moral avec une petite dose de couleur (du jaune, comme le soleil), se pavane dans un tailleur en tweed sublime et ose l’imprimé léopard. On l’a aussi vue se marier sur un coup de tête ou comme le disent les anciens : “à la sauvette” avec une robe tout en dentelle jusqu’à son visage entièrement recouvert. En fait si, c’est bien Charlotte York, mais dans une version plus sombre et nettement moins traditionnelle.

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