Comment, en quelques jours, Anora est devenu le favori aux Oscars

Comment, en quelques jours, Anora est devenu le favori aux Oscars

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(© Le Pacte)

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Par Arthur Cios

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La débâcle d'Emilia Pérez a profité à la Palme d'or de Sean Baker.

C’était le candidat qu’on ne voyait pas venir. Depuis le début de la course aux prix ciné de l’année, tous les yeux sont rivés vers Emilia Pérez, The Brutalist ou The Substance. Logiquement, c’étaient ceux qui repartaient avec le plus de prix. Et puis, au fil du temps, cela a commencé à changer. Au point que le nouveau favori semble être… Anora, la palme d’or de Sean Baker.

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En un seul week-end (celui du 8 et 9 février), le film a remporté le titre de meilleur film dans bien des cérémonies : aux PGA et DGA (Producers Guild Awards, où les prix sont votés par les producteurs donc, et la Directors Guild Awards, où les prix sont votés par les membres de la guilde des cinéastes), mais aussi aux Critics Choice Awards.

Or, pour se faire une petite idée, et comme l’explique le critique américain Kyle Buchanan : depuis 2009, seuls trois films ayant remporté le saint-graal côté PGA n’ont pas eu l’Oscar. Et deux pour le combo meilleur film PGA/DGA, à savoir La La Land et 1917. Pour le reste, le chemin est souvent tracé.

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Alors pourquoi ? Comme vous le savez, Emilia Pérez enchaîne les polémiques, entre la réception du film au Mexique, les “maladresses” quant au traitement de la transidentité, les vieux tweets polémiques de l’actrice Karla Sofia Gascon, une ancienne blackface de Zoe Saldana qui refait surface. Le film qui était favori est en train d’être totalement mis de côté.

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Cela n’explique pas néanmoins pourquoi Anora récupère le butin, alors que le film était plus ou moins absent de tous les palmarès jusque-là. Certains diront que beaucoup de votants pour les Oscars sont présents à Cannes, plus qu’ailleurs. Ce qui expliquerait que The Brutalist, quand bien même il le mériterait, n’est pas plus en avant — lui était présenté à la Mostra de Venise. Or, à Cannes ont émergé plusieurs films, dont The Substance, Emilia Pérez, et la future Palme d’or donc. D’autres disent que c’est le film le plus accessible et consensuel, face à un film de genre particulièrement gore ou un drame de presque quatre heures.

Qu’importe. La question est maintenant de savoir si Anora va bel et bien tout remporter, dans cette course aux Oscars unique en son genre. Réponse le 2 mars.